Garniture de siège

Savoir-faire traditionnel

La garniture est une étape fondamentale de la remise en état d’un meuble. La garniture du siège implique des étapes de sanglage, guindage, mise en crin, rabattage et piquage qui ne sont plus pratiquées dans les garnitures modernes en mousse. Les opérations minutieuses sont réalisées à la main patiemment, avec un savoir-faire acquis par la répétition infinie de gestes séculaires. L’atelier Brazet utilise des matériaux traditionnels, tel le crin animal, ce qui est exceptionnel de nos jours. La maison Brazet met un point d’honneur à conserver ces techniques issues du savoir-faire traditionnel du tapissier.

Garniture

Étape 1

Le sanglage

Le sanglage est la première étape d’une longue série de gestes minutieux qui donneront la forme et l’esthétique finale au siège. Réalisé à partir de sangles de lin entrecroisées, ces entrelacs fermement tendus devront supporter mécaniquement l’ensemble des couches qui constitue l’assise.

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Étape 2

La pose des ressorts

Les ressorts apportent au siège de la souplesse. Ils ont été introduits vers 1830 et portaient alors le nom d'élastiques. Disposés régulièrement sur le sanglage, ils sont cousus et fixés par le guindage afin de rester en place. Les tapissiers de l’atelier Brazet apprécient, sur des sièges plus anciens, de respecter la tradition de garniture sans ressorts en apposant une âme de crin.

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Étape 3

Le guindage des ressorts

L’ensemble des ressorts est maintenu par un réseau de cordes à guinder nouées qui formera une plateforme sur laquelle viendra la toile forte. C’est une étape importante du travail de garnissage requérant une longue expérience car le tapissier doit anticiper ici les futurs volumes du siège.

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Étape 4

La pose de la toile forte

La toile forte est une toile de jute serrée, elle isole les ressorts du crin. Lors de sa pose, les ressorts sont cousus, ce qui limitera le frottement et l’usure de la toile. Cette étape prépare à la réalisation de la cuvette.

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Étape 5

La mise en crin de la cuvette

La maison Brazet utilise du crin animal pour réaliser la mise en crin. Le crin animal est vivant et apporte une meilleure souplesse à la garniture. Il est disposé régulièrement sur la toile forte de façon à former un bourrelet qui sera ensuite rabattu.

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Étape 6

Le piquage

La toile d’embourrure est rabattue pour venir enfermer et maintenir de façon régulière le crin. La cuvette reçoit le crin de l’assise, sa mise en forme requiert l’expérience et la dextérité du tapissier. Des gestes de piquage précis et patiemment répétés donnent une régularité parfaite à la bordure de l’assise.

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Étape 7

La mise en crin des capitons

Pour cette étape, la qualité de la main du tapissier est essentielle. C’est elle qui donne sa densité à la garniture et contribue au confort du fauteuil. Les ficelles des capitons sont passées et servent d’ancrage à la toile finale.

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Étape 8

La mise en blanc

L’ensemble est recouvert d’une toile blanche en coton maintenue par des semences au niveau des feuillures.

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Étape 9

La pose de l’étoffe

Après la mise en blanc, une ouate de coton est posée et reçoit enfin l’étoffe de couverture. Les ficelles sont passées et positionnées pour créer la forme des capitons d’assises. Le tapissier procède alors aux réglages et à la création des capitons.

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Étape 10

La finition

Les boutons sont noués puis le tissu est enfin tendu et coupé. L’étoffe est alors fixée au niveau des feuillures du siège et reçoit sa finition de passementerie. Dans ce cas précis, elle n’a pas été collée mais posée à l’aide de pointes à crêter comme c’était le cas pour ce siège à l’origine.

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Étape 11

Le tapissier s'attache à vérifier l'ensemble du siège. Les tapissiers de l'atelier Brazet ont le souci de la perfection. Le siège complète aujourd'hui le mobilier du Salon de musique de l'impératrice Eugénie au Palais de Compiègne.